Le Misanthrope

Théâtre contemporain

Salle Lino Ventura

Le Misanthrope - Thomas Le Douarec

Durée : 1h55 / Tarif B

Alceste hait les mondanités, refuse toute compromission et dénonce l’hypocrisie de ses semblables. Il est pourtant fou amoureux de Célimène, jeune et belle veuve, coquette et frivole... Molière nous interroge sur la possibilité d’être heureux, sincère et libre au sein d’une société rongée par les apparences.

Dans le plus grand respect du texte original, le metteur en scène et comédien Thomas Le Douarec offre une version moderne transposée dans le monde des influenceuses et des jet-setteuses ; l’utilisation des téléphones portables et des réseaux sociaux dans le spectacle met encore plus en évidence que, depuis 350 ans, rien n’a changé !

Une transposition brillante et moderne qui fonctionne parfaitement avec le texte de Molière. France 3

Presse

Rock, glamour, moderne, connecté et rageur... Tout nous a séduit. Bravo. L’œil d'Olivier 

Mise en scène formidable, aussi comique qu'atrabilaire, standing ovation. Toutelaculture.com 

Une belle claque aux classiques. Regarts 

Distribution

Adaptation et mise en scène Thomas Le Douarec 

Avec Jean-Charles Chagachbanian, Philippe Maymat, Thomas Le Douarec, Jeanne Pajon, Justine Vultaggio, Rémi Johnsen ou Théo Lima, Valérian Béhar-Bonnet ou Jules Fabre, Caroline Devismes

Plus d'infos

Bord de scène à l'issue de la représentation.

Note d'intention

En écrivant Le Misanthrope, Molière s’était lancé un défi ; il voulait réussir à représenter un homme entier, solitaire, totalement sincère, sans compromis et le confronter à une société contemporaine superficielle pleine de faux-semblants, aveugle et hypocrite, en besoin perpétuel de reconnaissance et incapable de donner un sens profond à son existence.

Avec un Alceste amoureux, passionné, perdu, désespéré, sans repère, l’auteur cherche un chemin possible de salut pour l’homme. Faut-il partir vivre dans un désert, loin des hommes ou bien simplement se frayer un chemin entre ses frères et choisir un juste équilibre comme Philinte et Éliante ? Certes, il condamne Célimène à la fin mais ne nous donne pas de réponse. La vérité est-elle bonne à dire ? Quel pouvoir lui donner ? Que peut-on faire face à elle ? Et que peut notre homme face à nos travers, face à nos vices, face à l’amour et à la passion ? Molière, condamné et broyé par le doute, cherchera toute sa vie, comme notre Alceste, « une » vérité dans un monde superficiel, son monde de cour et ses courtisans. Au contact de notre héros «Donquichottesque » toute personne se heurte, se révèle comme face à un miroir brut qui ne ment et ne triche jamais. 

La vérité provoque, réveille l’autre et le fait sortir de lui-même, de sa « zone de confort ». A la fin, malheureusement, le résultat est catastrophique : sans masque et en quelque sorte sans mensonge social, l’homme est une fatalité pour l’homme... et nous finissons par ce constat amer : nous ne pouvons pas aimer notre prochain. Molière nous oblige à réfléchir sur l’art complexe du compromis afin de pouvoir vivre sereinement ensemble, en société et surtout avec l’être aimé, qui, comme Molière nous l’apprend, peut être notre contraire : Alceste est l’opposé de Célimène. Elle est tout ce qu’il déteste mais il l’aime passionnément : le coeur a ses raisons que la raison ignore (Blaise Pascal 1623-1662) et Molière contemporain de Pascal fait dire à Alceste : Il est vrai ma raison me le dit chaque jour, mais la raison n’est pas ce qui règle l’amour ! Qui s’est inspiré de l’autre ?

Cette oeuvre immense est à l’image de mon théâtre rêvé, fantasmé : un théâtre d’incarnation qui tend un miroir grossissant, tranchant, sans artifice au spectateur, à l’être humain. Par cette grande histoire et notre interprétation incarnée des personnages, je souhaite que le spectateur sorte de la salle ébranlé par ce qu’il a vu : une vision sans compromis de son époque.

OEuvre magistrale, pièce admirablement composée, à l’équilibre parfait entre comédie et tragédie, riche en rebondissements. Le Misanthrope n’a pas pris une ride et 400 ans après, est toujours à l’image du monde d’aujourd’hui. Manifeste social, politique et rêve de l’auteur, cette oeuvre est et restera une pièce qui illumine ma vie de comédien et de metteur en scène, l’histoire d’un homme tendu vers la vérité et l’amour sincère mais harcelé par l’hypocrisie ambiante. Pour Molière le constat est terrible : la bonté et l’amour ne sauveront jamais le monde et la vérité encore moins... Ne serait-ce pas lui le misanthrope ? Thomas Le Douarec

Mentions obligatoires

Cie Thomas le Douarec et PAM Co-production Protect artistes music Lumières Stéphane Balny Costumes Marlotte Musiques Valérian Béhar - Bonnet - Décor David Lionne & Jérôme Lebertre Diffusion Cie le Douarec.

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