Théâtre contemporain
Salle Lino Ventura
Semaine Dolce Vita
D’après On ne sait comment de Luigi Pirandello
Nicola gère un restaurant italien au bord de la faillite. Il n’a plus de clients, ses propres employés vont manger Chez Mario, le restaurant d’en face.
On vient cependant de lui confier l’organisation d’un repas de mariage mais à deux jours de la cérémonie rien n’est prêt et la rumeur court qu’il a perdu la raison.
Créé à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du célèbre dramaturge italien Luigi Pirandello, La Fuite est une comédie ironique et amère inspirée de la dernière pièce achevée du prix Nobel sicilien, On ne sait comment.
Ce vertige tragi-comique, gastronomique et métaphysique, Fabio Gorgolini l’a mis en scène avec goût. Le formidable Ciro Cesarano lui imprime un rythme plus que frénétique. Le Canard Enchaîné
Presse
Un ton de comédie à l’italienne dans laquelle un Scola aurait été à l’aise. Un beau spectacle. L’œil d’Olivier
Distribution
De Ciro Cesarano et Fabio Gorgolini Mise en scène Fabio Gorgolini, assisté par Ciro Cesarano
Avec Ciro Cesarano, Laetitia Poulalion, Amélie Manet, Boris Ravaine, Fabio Gorgolini
Plus d'infos
Bord de scène à l'issue de la représentation.
Note d'intention
ON NE SAIT COMMENT est une tragédie moderne, philosophique et existentielle unique en son genre et très peu montée par rapport aux autres pièces de Pirandello.
Quand nous avons décidé de transposer ce texte, et avec lui sa profondeur, dans un contexte populaire plein de vie et de contingences matérielles, comme peut l’être la cuisine d’un restaurant en faillite, l’enjeu artistique de la pièce était déjà clair : créer un spectacle où drame, comédie et questionnement puissent cohabiter en équilibre. Un équilibre fragile et délicat, où le monde onirique trouve sa place au milieux de la réalité concrète sans la nier pour autant.
La singularité et l’intérêt du spectacle résident, à nos yeux, dans cette cohabitation. Dans ON NE SAIT COMMENT, l’auteur sicilien part du constat que l’on peut commettre des actes indépendants de notre propre volonté : “ ça arrive ! On ne sait comment mais ça arrive ! ” s’écrie le personnage principal à plusieurs reprises dans l’oeuvre originale.
Peut-on refuser d’assumer nos actes involontaires face aux autres ? Si une partie de nous est reliée à l’inconscient, peut-on vraiment décider de ce que l’on fait ?
À travers un jeu de miroirs entre l’irrationalité qui investit parfois nos actions et la lucidité qui peut animer une certaine « folie », l’auteur sicilien mène une réflexion sur la nature de notre conscience et sur le concept de liberté individuelle dans notre relation aux autres.
Dans LA FUITE, le salon bourgeois du début du XXe siècle où se situe l’action pirandelienne est devenu une cuisine crasseuse, les bourgeois de l’oeuvre original des travailleurs dépassés par la vie et les questionnements philosophiques de l’auteur sicilien viennent se mêler aux contingences concrètes : le repas à préparer, les factures à payer, les retards des fournisseurs, le manque de moyens...
Dans la pièce de Pirandello le personnage principal est victime d’une « fuite » de conscience qui le conduit à remettre en cause sa place dans la société. Cette fuite symbolique devient bien réelle dans le restaurant de LA FUITE, et vient compliquer l’avancée des préparatifs du repas. Les personnages glissent peu à peu dans une spirale vertigineuse de doutes et de questionnements qui nous poussent à regarder au delà des apparences. Fabio Gorgolini, avril 2017
Mentions obligatoires
Décors Claude Pierson Création Lumières Orazio Trotta Création Musiques Claudio Del Vecchio Création Costumes Virginie Stuki Production Compagnie Teatro Picaro En partenariat avec le Théâtre Berthelot et la Ville de Montreuil Avec le soutien de la Ville de Bièvres et du Centre Culturel Ratel, du Théâtre des Carmes - André Benedetto d’Avignon et du Fonds de soutien AF&C, le Théâtre 13 à Paris. Avec l’aide de la SPEDIDAM, de l’ADAMI, de la copie privée et de la Ville de Paris - Création au Théâtre Berthelot de Montreuil-sous-Bois le 13 mai 2017. Le texte est édité aux Editions Les Cygnes.