Jeune public 12/11/2024
Rencontre avec Pamela Ravassard, metteuse en scène, coadaptatrice de Courgette et directrice de la compagnie Paradoxe(s).
- Roman à succès, film ovationné par la critique, pourquoi avoir choisi de relever le défi d’une adaptation au théâtre ?
Parce qu’il faut toujours écouter ses enfants… L’idée est venue de ma fille, Ysé, 8 ans à l’époque (elle a 12 ans aujourd’hui), qui suite à une lecture de l’histoire de la vie Courgette que j’ai faite durant le confinement, via les réseaux sociaux, m’a soumis l’idée de l’adapter au théâtre. J’avais déjà adapté pour la scène et je trouvais que l’histoire avait une belle continuité avec les thématiques chères à Paradoxe(s). Je me suis dit que cela allait être difficile et compliqué mais quand j’ai contacté Gilles Paris, l’auteur du roman, je savais très clairement où je voulais aller et il a été convaincu. Avec Garlan Le Martelot, nous avons profité du 2ème confinement pour adapter concrètement le roman. - Vous avez décidé de faire de ce spectacle une comédie musicale, était ce une évidence pour vous ? Qu’apporte la musique à la mise en scène ?
Oui. Le soir où ma fille m’a suggérée cette adaptation, je me suis réveillée le lendemain en sachant ce que je voulais faire. Je voulais montrer que l’art, et en l’occurrence la musique peut être vecteur de résilience. Je trouve qu’elle permet de canaliser les émotions et sentiments afin de ne jamais tomber dans le pathos et au contraire permet de nous élever. Par ailleurs, la musique a énormément d’importance dans mes mises en scène, dans ma direction d’acteur, dans le texte à proprement parler. Et même dans le silence, j’aime que la musique vienne nous cueillir en écho. - La pièce Courgette nous fait passer par toutes les émotions, est-ce là la clé d’une mise en scène réussie ?
Je ne sais pas… Il n’y a pas de recette miracle et commune à toutes et tous. Une mise en scène réussie est peut-être une mise en scène qui part du cœur. Quand on sait pourquoi, profondément, on fait telle chose ou telle chose, en tant qu’artiste. Ce que je sais c’est que le théâtre est le miroir de la vie. Nous sommes toutes et tous confrontée à des moments de joie extrêmes et de douleurs aigus. On vit les montagnes russes en permanence. C’est ce que j’aime aussi au théâtre. Et le choc des émotions est aussi musical. Et c’est ce qui transparait également dans ma prochaine création, ZOOM de Gilles Granouillet.
Courgette
Dimanche 14 novembre, 16h - Tarifs C
Pour aller plus loin
- Bord de scène à l’issue de la représentation
- Atelier Parents-Enfants : Écriture et déambulation théâtrale
Dimanche 24 novembre, 10h - Projection de Ma vie de Courgette, vendredi 22 novembre, 20h, en présence de l’auteur Gilles Paris